Obligation d'être Guet

Le Seigneur Renard avait parlé et le sort d'Hades avait été scellé. Frappant rapidement dans la rotule pour mettre à terre le postulant trop bête pour passer son brevet, Gaston le saisit par les bras.
Il ne restait plus qu'a trainer ce furoncle jusqu'au cachot, au passage il croisa Aldebert à qui il lui fit un joli sourire. L'idée d'imaginer que la larve qu'il trainait n'était qu'autre que le lieutenant était un très bon stimulant.
Après avoir attaché Adlebert/Hades à un anneau il put débrider son imagination. Il s'acharna tout particulièrement à caresser une côte. C'était enfin son tour de pouvoir apposer la marque de fabrique du Renard sur quelqu'un. Quelques coups plus tard et après lui avoir fait sauter quelques dents pour lui donner un peu plus de charme, le page du seigneur vint le quérir pour lui annoncer la terrible nouvelle...

Planté en haut de la tour il rageait autant qu'il pouvait. Devoir surveiller les remparts et aller/retour des manants. Elle était ou la baston dans tout ça ? A force d'observer les gens tourner en rond il se demanda si ce n'était pas des poissons rouges.

Gaston, Gardien des poissons rouges.

Tournant, virant, râlant, prenant note du peu de voyageurs qui avaient eu la mauvaise idée de venir dans ce trou perdu. Son esprit s'attarda néanmoins sur quelqu'un, un voyageur tout de rouge vêtu. Il avait la classe mais trop de rouge tue le rouge. Abandonnant son poste pour un moment, ou plutôt allant prendre une pause non autorisée il alla au marché histoire de faire quelques achats. Il avait troqué ses guenilles blanches virant au noir pour une vraie chemise noir. Voulant faire quelques économies il avait acheté de longues chaussettes rouge en espérant qu'elles soient assez longues. Elle ne l'était pas. Cependant il bomba d'avantage le torse se prenant pour quelqu'un de bien mieux habillé et avec beaucoup plus de classe, que l'autre homme riche de tout à l'heure. La toilette était passée à la trappe.

Rêvassant sur les remparts il imaginait le jour ou il pourrait pendre Aldebert et le Seigneur par leurs bourses sur les portes du château.

Le Seigneur Renard était bizarre parfois, il voulait jouer au patron mais voilà qu'il se mettait à lui offrir à boire, sans nul doute avait il comprit qui était le véritable maître.
C'est en pleine nuit qu'il se mit à uriner sur les remparts et chantant, enfin plutôt beugler, sans trop savoir pourquoi.

Moi j'suis un R'nard pas une poule !
Les R'nards sa bouffe les poules
L's autres c'est tous des poules
Aldebert c'est le Roi des poules
et j'irai faire les plumes à sa poule
J'me taillerai une cuisse de la poule
au S'gneur et elle jur'a sur la Sainte Poule
Que j'suis taillé comme une Renard !

Trouvant sa chansonnette pas trop mal il décida de l'adopter en hymne et de la chanter un peu partout sur les remparts oubliant de se refroquer par la même occasion.

Un copaingnon ! C'est troooooooop mignon ! Viendons boirons un coup, même si jsais pas qui tétions ! C'est Rn'ard chef qu'a dit boirons pour par qu'on perdons notre zigziouillon !

Complétement défait par l'étrange remède que lui avait fournit La Plume, il savait juste qu'il devait finir ses phrases par le même son, histoire de faire un peu plus lettré, même s'il avait quelques doutes sur la fin de certains mots. Tenant de quoi cacher sa masculinité du froid d'une main il alla prendre la Francisque par le bras et l'invita à prendre un restant de la boisson qui lui avait été fourni.

Dans les tréfonds de son âme de salopard, il jura qu'il tuera celui qui l'a transformé en un gay lurons.

Alors que la plume refaisais une seconde ronde avec quelques chopines il arrivais a la tours de la grande porte, c'étais l'occasion de voir si la potion fonctionnais.

Personne ... Ce gaston, fidèle a lui même quand le seigneur apprendra çà ...

Alors qu'il s'apprêtait a partir, il vit la francisque arrivé avec le frénétique un nouveau nom de bapteme mais toujours le même gus.

Mais le gaston étais enjoué, presque content. Ce vil apothicaire m'as refourgué une mauvaise potion ! ce scélérat !

La plume attendis le duo au poste de garde n’hésitant pas a faire remarquer l'absence du gardien a la francisque

Après avoir bien fait copain copain avec La Francisque ils arrivèrent enfin au poste de garde. Alors qu'ils se tapaient la discute il alla chercher le restant de ce que lui avait fournit La Plume, une fois trouvé il le donna à son nouvel ami.
Prenant enfin réellement conscience de la présence de La Plume il lui sourit.

Mais c'est mon p'tit curetons ! Comment t'vas !? C'est le grand soir pour toi ! On t'amène au bordel avec FranFran. L'est temps que ton p'tit soldat chauve par'te à la guerre dans la forêt vierge.

Une larme lui monta aux yeux et il regarde tendrement la Francisque.

T'as vu ça, no'tres ptit va devenir un homme... c'pas trop tôt et c'est si émouvant...

Il posa sa main sur son épaule et continua.

Je suis fier d'toi ma grande, t'as été une merveilleuse moman.